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Créateurs d’entreprise : l’Insee distingue 7 profils-types différents

Dans une récente publication, l’Insee analyse les typologies d’entrepreneurs ayant lancé leur activité en 2014. Selon l’institut, pas moins de 7 profils-types différents peuvent ainsi être distingués.

Qui sont les créateurs d’entreprise français ? Quels sont les points communs que l’on peut distinguer au niveau de leurs profils et de leurs situations respectives ? Quelles sont les motivations qui les poussent à se lancer dans l’aventure entrepreneuriale ? Une récente publication Insee Première, intitulée « Les créateurs d’entreprises : la frontière entre salariat et entrepreneuriat s’atténue », tend à y apporter des éléments de réponse.

4 grandes catégories, 7 profils-types

Au vu de la population globale des créateurs d’entreprise ayant lancé leur activité en 2014, l’institut distingue pas moins de 7 profils-types aux caractéristiques différentes, pouvant néanmoins être regroupés en 4 grandes catégories :
- les jeunes diplômés qui entrent sur le marché du travail ;
- les entrepreneurs en quête d’une activité de complément ;
- les entrepreneurs voulant créer leur propre emploi ;
- les créateurs plus expérimentés.

Représentant 8 % des créateurs d’entreprise, certains jeunes diplômés (dont plus de la moitié dispose d’une formation de niveau bac+3 ou plus) font leur entrée sur le marché du travail en lançant leur propre activité, et ce majoritairement sous le régime de l’auto-entrepreneuriat (54 %). Dans les faits, la création d’entreprise représente, pour eux, une alternative au salariat.

Les créateurs appartenant à la deuxième catégorie – la recherche d’une activité et d’un revenu de complément – se divisent, quant à eux, en plusieurs typologies : les salariés en activité de complément (19 % des créateurs), les retraités (4 %) et les créatrices de l’enseignement et de la santé (8 %), profil particulièrement féminisé. Une fois de plus, c’est le régime de l’auto-entrepreneuriat qui s’avère fortement plébiscité et pour cause, puisqu’il permet de lancer facilement une activité d’appoint dans un cadre légal simplifié.

La catégorie des entrepreneurs voulant créer leur propre emploi accueille, quant à elle, à la fois les chômeurs (27 %) et les créateurs éloignés de l’emploi (13 %). Contrairement aux 2 catégories précédentes, ces profils préfèrent opter pour une entreprise classique (33 % sous forme sociétaire et 28 % sous forme d’entreprise individuelle). Par ailleurs, 37 % d’entre eux ont bénéficié de l’appui d’une structure dédiée et/ou d’une formation adaptée (40 %) pour concrétiser leur projet.

Enfin, la 4e catégorie identifiée par l’Insee est celle des entrepreneurs chevronnés (21 %), disposant déjà d’une expérience dans le domaine de la création ou de la direction d’entreprise (anciens travailleurs indépendants ou chefs d’entreprise). Assez peu accompagnés dans leurs démarches, ils se lancent, quant à eux, avec des moyens souvent plus importants, créent majoritairement des sociétés (78 %), et semblent associés à de plus fortes perspectives de croissance et d’emploi (25 % d’entre eux comptent embaucher à l’avenir : 3 fois plus que les autres profils).

Pour en savoir plus et consulter des chiffres complémentaires, rendez-vous sur : www.insee.fr 

Article du 07/08/2018 - © Copyright Les Echos Publishing - 2017